Voici un florilège des lettres
les plus farfelues relevées par le Centre de documentation
et d'information sur l'assurance (CDIA) parmi les dizaines
de milliers de documents envoyés l'an dernier par les
Français à leur compagnie d'assurance:
- Je roulais tout doucement,
le pied sur le frein, quand une vieille dame a brusquement
traversé devant ma voiture en courant à vitesse excessive.
- Si je comprends bien, vous
indemnisez l'autre automobiliste avec l'argent de ma
cotisation. C'est trop facile d'habiller Paul quand
on déshabille Pierre.
- Pour être dédommagé après un
vol, doit-on obligatoirement constater les fractions
de la porte d'entrée ?
- C'est la troisième lettre que
je vous envoie et qui me revient avec la mention n'habite
pas à l'adresse indiquée. Je suppose que vous avez changé
votre agence de place. Dans ce cas, veuillez me le faire
savoir en répondant à ma quatrième lettre.
- En allant à la Sécurité sociale
pour déclarer l'accident de mon bras, je me suis cassé
le pied à cause d'une dénivellation consécutive aux
travaux effectués dans leur cour intérieure. Ne pensez-vous
pas que la Sécurité sociale devrait surveiller ses trous
- Vous me dites que Mlle X réclame
des dommages et intérêts pour préjudice esthétique,
suite à l'accident dont je suis légèrement responsable.
Sans être mauvaise langue, il faut bien avouer que,
même avant, cette demoiselle n'était pas une beauté.
- Je viens d'apprendre incidemment
que Mme Y, à qui je viens d'acheter une maison en viager,
a souscrit chez vous une assurance maladie accident.
A l'occasion, et sans violer le secret professionnel,
vous pourriez peut-être me dire un mot sur son état
de santé...
- Je vous écris comme suite à
votre lettre où vous me dites que je suis responsable
pour la priorité, mais je connais la loi. Quand il y
a un croisement entre deux routes dont l'une ne traverse
pas l'autre, celle qui est la plus petite doit s'arrêter
la première. Donc il n'y a pas de priorité qui tienne.
C'est la loi qui est la plus forte. Vous seriez bien
aimable de réviser vos conclusions pour me remettre
dans mon bon droit, dont du reste, je ne suis pas sorti.
- Je n'avais pas vu la voiture
arriver et quand je l'ai vue, je n'ai plus rien vu.
- La foudre est tombée sur le
hangar et a endommagé la toiture. Depuis notre mariage,
c'est le deuxième coup de foudre que nous subissons.
- Je vous serais obligé de m'adresser
le courrier concernant mon accident à un de mes amis
M..., car pour la passagère blessée, ma femme n'est
pas au courant et il vaut mieux pas. Je compte sur votre
compréhension pour ne pas déshonorer un honnête père
de famille.
- Etant un peu dur d'oreille,
je n'ai pas vu le cycliste arriver.
- Il faut dire à ma décharge
que le poteau que j'ai buté était caché par l'invisibilité
du brouillard.
- Je désire que ma voiture soit
utilisable accidentellement par mes enfants majeurs
considérés comme novices.
- Mon assureur m'avait téléphoné
pour me dire qu'il m'envoyait un avenant. Le lendemain,
j'ai reçu la visite d'un inspecteur de la compagnie,
pas avenant du tout.
- Ne pouvant plus travailler
à la suite de mon accident, j'ai dû vendre mon commerce
et devenir fonctionnaire.
- Si j'ai reconnu ma responsabilité
sur-le-champ, c'est que ce monsieur doit mesurer dans
les 2 mètres et peser 100 kg: je n'avais donc aucune
chance de lui faire entendre raison malgré mon évidente
supériorité intellectuelle.
- A votre avis, est-il préférable
d'acheter un chien méchant qui risquera de mordre les
gens mais protègera votre maison contre les voleurs
ou de garder mon vieux toutou. Je vous pose la question
parce que de toutes façons, c'est vous qui paierez les
pots cassés, soit en indemnisant les blessés, soit en
remboursant les objets volés.
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